Édition du mardi 18 mai 2010
Les Français sont toujours très satisfaits de leurs services publics locaux mais le sont moins qu'avant, selon le baromètre BVA-IGD
La nouvelle édition du baromètre BVA-IGD (Institut de la gestion déléguée) montre que les Français sont toujours très satisfaits de leurs services publics locaux mais le sont moins quavant, tandis que leur niveau dexigence continue de progresser. Corrélativement, un retour de lintérêt général et du collectif versus la satisfaction individuelle se fait jour quant au rapport entretenu à légard du service public local.
On savait déjà avec les précédentes vagues du baromètre que le bon fonctionnement des services publics locaux occupait une place très importante (la troisième position en 2004) au palmarès des préoccupations prioritaires des Français au niveau de leur commune.
On voit se confirmer encore cette année que le niveau de satisfaction globale quils retirent de ces services reste exceptionnellement élevé (83%).
Cependant, selon BVA-IGD une rupture de tendance significative semble se dessiner: le niveau de satisfaction a baissé de 6 points depuis 2008 (de 89% à 83%) alors même quil était en constante progression depuis 2001 (en 2008, il avait encore progressé de 2 points depuis 2006, de 6 points depuis 2004 et de 17 points depuis 2001). En une seule vague, on retombe donc au niveau observé il y a six ans.
Surtout, toujours selon ce baromètre, avec 17% dinsatisfaits, la part de ceux qui se montrent mécontents de leurs services publics devient conséquente, se rapprochant dangereusement des hauts niveaux observés en 2001 (24%).
Corrélativement, le niveau dexigence des usagers mesuré à travers le sentiment perçu damélioration, sest encore très fortement accru depuis deux ans. Désormais, une minorité de moins de 4 usagers sur 10 (39%) estime que leurs services publics locaux se sont améliorés depuis ces dernières années. Les autres se répartissent presque équitablement entre ceux qui estiment que la qualité de ces services sest stabilisée (34%) et ceux qui pensent quelle sest dégradée (27%). Le sentiment damélioration a ainsi baissé de 20 points en 13 ans (depuis 1997) et ce, de façon presque continue.
Enfin, le retournement de tendance dans le rapport quentretient lutilisateur à son service public local observé en 2008 se confirme en 2010: alors que la tendance de 2004 à 2006 était à la progression du sentiment «consuméro-utilisateur» plutôt que «citoyen-contribuable», la tendance sinverse dorénavant. En 2006 et encore en 2008, le Français se voit face au service public local comme un «client-consommateur» ou un «usager» (54% en 2006 et 50% en 2008) plutôt que comme un «citoyen» ou un «contribuable» (44% en 2006 et 48% en 2008). Cette année, la tendance sinverse, le Français se voyant davantage comme un «citoyen» et surtout un «contribuable» (54%). L'institut estime que cela marque un «retour du collectif versus lindividuel».
Les services locaux jugés les plus prioritaires sont en lien avec lenvironnement (collecte des déchets et eau) ou liés au boum de lInternet (télécom et Internet haut débit). Lextension du service minimum à dautres secteurs que les transports est désormais plébiscitée par les trois-quarts (75%) des Français.
(1) Enquête réalisée du 8 au 15 avril 2010 sur un échantillon national représentatif de 1.056 personnes âgées de 15 ans et plus, par internet.
Pour télécharger les résultats détaillés, voir lien ci-dessous (PDF, 815 Ko).
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